La hausse du reste à charge est portée par le doublement des franchises et la baisse de certains remboursements.

( AFP / DIBYANGSHU SARKAR )
Les Français ont dépensé plus d'argent dans dans les soins et les biens médicaux en 2024, et le reste à charge des ménages a légèrement progressé, à 292 euros, selon le rapport annuel de la Drees, publié mardi 30 septembre. Au total, ces dépenses ont atteint 255 milliards d'euros (+3,7%), soit 3.723 euros par habitant.
Cette consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) augmente moins rapidement qu'en 2023 (+4,8%), mais plus que dans la période 2010-2019, avant la crise sanitaire, pendant laquelle elle progressait en moyenne de 2% par an, précisent les services statistiques des ministères sociaux.
La CSBM recouvre l es soins hospitaliers, honoraires des médecins, dentistes, laboratoires d'analyses, les soins paramédicaux, les transports de malades, les médicaments, dispositifs médicaux ... En revanche, elle ne comprend pas les soins de longue durée ou la prévention. La part de ces dépenses dans le PIB "reste stable", à 8,7%.
La part de l'État en léger recul
En 2024, suite notamment au "doublement des franchises et participations forfaitaires" -soit le reste à charge des patients sur les consultations, transports sanitaires ou médicaments- et à la "baisse de remboursement de certains soins", la part des dépenses de santé financée par les ménages "augmente légèrement, de 0,1 point", pour s'établir à 7,8% du total.
Chaque patient dépense ainsi en moyenne 292 euros annuels (276 en 2023).
La part prise en charge par les organismes complémentaires augmente de 0,3 point pour atteindre 12,8% (33 milliards d'euros) détaille le rapport. À l'inverse, celle financée par la Sécurité sociale et l'État "recule de 0,5 point" pour s'établir à 79,4% (202 milliards).
Selon la Drees, les dépenses liées aux soins hospitaliers ont progressé moins vite (+2,9%, à 120,9 milliards d'euros) que les dépenses liées aux soins de ville (+4% à 77 milliards d'euros).
La dépense en médicaments "accélère" (+5,5%) , sous l'effet de la hausse du nombre de boîtes délivrées en pharmacie (+0,9%) mais surtout du dynamisme de la consommation de médicaments innovants et coûteux.
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